Amendes Antai par SMS : Info arnaques SMS frauduleux

Antai SMS : Info amendes frauduleuses

Vous avez peut-être déjà entendu parler de SMS frauduleux prétendant être de l’ANTAI, l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions. Mais comment faire la différence entre un vrai message de l’ANTAI et une tentative de fraude ?

Dans les lignes qui suivent, vous découvrirez tout ce qu’il faut savoir pour ne pas tomber dans le piège. Nous allons vous montrer comment repérer les faux SMS et vous expliquer la manière dont l’ANTAI communique réellement avec les usagers.

C’est quoi le site ANTAI ?

L’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI), inaugurée le 31 mars 2011, incarne une entité pivot dans l’écosystème de la sécurité routière française.

Relevant de la tutelle du Ministère de l’Intérieur et travaillant en étroite collaboration avec la Délégation à la Sécurité Routière (DSR), cette structure publique administrative se distingue par sa mission fondamentale : le traitement automatisé des infractions routières susceptibles d’engendrer des amendes forfaitaires.

La particularité de l’ANTAI réside dans sa capacité à traiter les infractions captées aussi bien par les dispositifs de radar automatique que par les interventions directes des forces de l’ordre, au moyen de terminaux mobiles dédiés.

Depuis 2018, l’agence élargit son champ d’action en intégrant le traitement des forfaits de post-stationnement émanant des collectivités locales, ainsi que la gestion des premières amendes délictuelles forfaitisées.

Dotée d’une structure de pilotage basée à Paris et d’un Centre National de Traitement (CNT) à Rennes, l’ANTAI se positionne comme un acteur majeur dans la dématérialisation de la gestion des contraventions.

Elle facilite le processus administratif pour les usagers, en rendant plus aisés les démarches de paiement, de consignation et de contestation des infractions.

Qu’est-ce qu’une amende ANTAI ?

Une amende ANTAI représente une sanction administrative imposée suite à une infraction routière de moindre gravité, relevant des quatre premières classes de contraventions.

Gérée par l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions, cette procédure débute par l‘émission d’un procès-verbal électronique, traité par le Centre national de traitement situé à Rennes.

Ce procédé numérisé remplace progressivement la version manuscrite traditionnelle et couvre diverses étapes : enregistrement de l’infraction, notification au contrevenant, et enfin, recouvrement de l’amende.

Exemple Amende ANTAI

Les amendes forfaitaires, établies en fonction de la gravité de l’infraction, visent principalement les actes de non-conformité mineurs mais significatifs en termes de sécurité routière.

Parmi ces infractions figurent, sans s’y limiter, le stationnement interdit, l’utilisation inappropriée du téléphone au volant, certains dépassements de vitesse, le non-respect des feux de signalisation, ainsi que des infractions liées au non-paiement de péages routiers ou à des défaillances en matière d’éclairage du véhicule.

Il est important de noter que certaines de ces infractions peuvent entraîner des sanctions complémentaires telles que le retrait de points sur le permis de conduire ou même la suspension de ce dernier, selon la nature et la récurrence des infractions commises.

Les infractions les plus graves, relevant de la cinquième classe de contraventions, ne relèvent pas de la compétence de l’ANTAI et sont traitées directement par les tribunaux de police.

Comment savoir si on a une amende ANTAI ?

Pour déterminer si vous avez reçu une amende gérée par l’ANTAI, il est essentiel de comprendre le processus de notification électronique adopté par l’agence. Cette procédure se décline en deux situations principales.

Premièrement, lors d’une interpellation, si vous avez communiqué votre adresse électronique à l’agent des forces de l’ordre, vous pouvez recevoir un avis de contravention par voie électronique.

Deuxièmement, si vous êtes désigné comme auteur d’une infraction par un tiers (par exemple un loueur, un employeur ou une personne vous ayant prêté un véhicule), cette personne peut transmettre votre courriel à l’ANTAI pour que vous receviez l’avis.

Toutefois, la réception de cet avis électronique est conditionnée par votre acceptation explicite.

Pour cela, vous devez suivre un processus en trois étapes : ouvrir l’email envoyé par l’ANTAI, cliquer sur le lien contenu dans cet email dans un délai de 7 jours, et finalement accepter expressément la réception de l’avis de contravention par voie électronique.

Si vous ne respectez pas cette procédure dans les 7 jours, ou si vous refusez cette méthode de notification, l’avis de contravention vous sera alors envoyé par courrier postal à l’adresse associée au certificat d’immatriculation du véhicule, dont la mise à jour est obligatoire selon le code de la route.

Par ailleurs, la plateforme en ligne de l’ANTAI offre la possibilité de consulter directement votre dossier d’infraction.

Pour ce faire, vous devez accéder à la section « Dossier d’infraction » du site, munis de votre avis de contravention et des informations nécessaires telles que votre nom, la date de l’infraction, et le numéro d’immatriculation du véhicule concerné.

Cette consultation vous permettra de prendre connaissance de divers détails relatifs à l’infraction, notamment le nombre de points retirés, le montant de l’amende, les délais de paiement, et toute majoration éventuelle.

Il est important de noter que les délais d’envoi de l’avis de contravention peuvent varier en fonction du type d’infraction et du mode de constatation (radars fixes, mobiles, contrôle de police, etc.), et que votre adresse mail ne sera utilisée qu’une seule fois pour chaque dossier traité, sauf si vous le transmettez à nouveau à l’ANTAI pour des avis futurs.

Est-ce que ANTAI envoie des SMS ?

Il est primordial de souligner que l’ANTAI n’envoie jamais de SMS pour notifier les avis de contravention. Toute réception d’un message de ce type doit immédiatement éveiller la vigilance. Voici quelques éléments distinctifs qui doivent alerter tout destinataire :

  1. Origine du SMS: Un SMS provenant d’un numéro de téléphone non officiel ou inconnu devrait être considéré avec suspicion.
  2. Liens URL frauduleux: Méfiez-vous des liens inclus dans le SMS. Des URL tels que « amendes-gouv.org », « amendes-reglement-pv.com », ou « dossier-antai-gouv.info » sont des indicateurs clairs de fraude. Le seul site officiel pour le règlement des contraventions est « amendes.gouv.fr ».
  3. Erreurs linguistiques: La présence de fautes d’orthographe ou de formulations maladroites dans le message peut également signaler une tentative d’arnaque.

Si vous recevez un SMS ou MMS suspect, il est crucial de ne jamais communiquer d’informations sensibles telles que vos données bancaires ou mots de passe.

Il est recommandé de suivre les directives de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) et de signaler tout message frauduleux à la plateforme de signalement des spams vocaux et SMS au numéro 33700. Ces mesures contribuent à protéger vos données personnelles et à lutter contre les tentatives de fraude.

Comment savoir si le SMS envoyé par ANTAI est vrai ?

La seule situation dans laquelle l’ANTAI envoie un SMS est lors d’une verbalisation immédiate par un agent des forces de l’ordre. Dans ce contexte, quelques éléments clés permettent de vérifier l’authenticité du message :

  1. Réception en Présence de l’Agent: Le SMS doit être reçu uniquement en présence de l’agent verbalisateur. Cette condition garantit que le processus de paiement immédiat est initié de manière officielle et sécurisée.
  2. Lien de Paiement Officiel: L’unique lien valide pour le règlement des amendes via SMS doit rediriger directement vers le site officiel www.amendes.gouv.fr. Tout autre lien doit être considéré comme frauduleux.
  3. Utilisation de l’Application Officielle: Pour plus de sécurité, il est recommandé d’utiliser l’application « amendes.gouv », disponible sur les plateformes Google Play et Apple Store, qui offre un moyen sûr et officiel de régler les amendes.

Hors de ce contexte précis, il est essentiel de comprendre qu’il est impossible de recevoir légalement un procès-verbal (PV) par SMS. En cas de réception d’un message suspect, il est crucial de ne pas y répondre, de ne pas cliquer sur des liens non vérifiés, et de ne jamais divulguer d’informations personnelles ou bancaires. La prudence et la vérification systématique des sources sont les meilleures pratiques pour éviter les pièges des communications frauduleuses.

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