Action collective contre le moteur PureTech : Stellantis dans la tourmente

Action collective contre le moteur PureTech

Dans un contexte où les scandales automobiles se multiplient, c’est au tour de Stellantis de faire face à une crise majeure. La récente action collective engagée contre le constructeur pour des problèmes avec son moteur PureTech met en lumière des dysfonctionnements qui touchent plus de 500 000 véhicules. Retour sur cette affaire qui prend de l’ampleur.

Stellantis sous pression : une deuxième tempête après les airbags défectueux

Déjà ébranlé par le scandale des airbags défectueux, Stellantis est désormais plongé dans une nouvelle affaire mettant en cause sa crédibilité et sa solidité.

Le moteur PureTech est au cœur des plaintes de nombreux automobilistes. Ils sont en effet près de 4 700 propriétaires à avoir rejoint cette action collective, espérant obtenir réparation pour les dégâts causés par ce moteur tant décrié.

L’affaire concerne principalement le moteur essence 1,2 litre PureTech, produit entre 2013 et mi-2022. Ce moteur utilise un dispositif connu sous le nom de courroie humide, une technologie censée améliorer la performance du véhicule.

Cependant, il semble que cette innovation ait plutôt introduit une série de problèmes techniques.

La genèse des litiges : la courroie humide en question

Le moteur EB2 PureTech, équipé de cette fameuse courroie humide, a rapidement montré des signes de faiblesse. Les témoignages abondent sur les pannes soudaines et répétées, au point que certains modèles Citroën équipés de ce moteur sont devenus synonymes de fréquentes mais inattendues visites chez le garagiste.

La casse du moteur est souvent citée comme issue fatidique, suscitant l’incompréhension et la colère des propriétaires.

Ces derniers reprochent notamment à Stellantis de ne pas avoir pris en compte leurs alertes massives et répétitives. L’immobilisation prolongée des véhicules, accompagnée de coûts de réparation exorbitants, a poussé les conducteurs à s’unir pour défendre leurs droits. Ainsi, une action collective a vu le jour, marquant une mobilisation sans précédent contre le géant automobile.

Les retours des utilisateurs : une désillusion générale

Selon les nombreux témoignages recueillis, la plupart des automobilistes ressentent une profonde frustration vis-à-vis de Stellantis. “Aucune considération”, c’est ainsi que beaucoup qualifient le traitement réservé aux plaignants.

L’offre initiale de compensation proposée par le constructeur a été largement rejetée, ouvrant la voie à une possible résolution judiciaire de l’affaire.

Les marques impactées incluent Peugeot, Citroën, Opel et même DS. Des milliers de conducteurs rapportent rouler “dans l’insécurité”, craignant constamment une panne catastrophique. Cette situation n’a fait qu’exacerber leur détermination à obtenir des réparations adéquates et justes.

Lors d’une réunion des plaignants, l’offre de Stellantis a été perçue comme insuffisante et déconnectée des réalités vécues par les propriétaires concernés.

Les indemnités proposées ne couvraient pas la totalité des dépenses occasionnées par les réparations successives et les coûts annexes. En conséquence, des poursuites judiciaires semblent de plus en plus inévitables.

Pour plusieurs automobilistes, abandonner leurs véhicules n’était pas une option envisageable. Par conséquent, beaucoup ont choisi de partager leurs expériences, créant un mouvement solidaire visant à contraindre le constructeur à reconnaître ses responsabilités et à offrir des solutions satisfaisantes.

Détails techniques et impacts financiers

L’impact financier de ces dysfonctionnements sur les propriétaires de véhicules est conséquent. Outre les frais directs de réparation, souvent élevés, d’autres coûts indirects s’accumulent.

Cela inclut les pertes de revenus dues à l’inutilisabilité temporaire du véhicule, la location de véhicules de remplacement et même les baisses de valeur de revente des voitures affectées.

D’un point de vue technique, le problème semble majoritairement lié à la dégradation prématurée de la courroie humide.

Fonctionnant initialement comme élément clé du bon fonctionnement du moteur, cette pièce connait malheureusement une usure accélérée, parfois dès les premiers kilomètres parcourus.

Les entretiens réguliers, bien que nécessaires, n’ont pas suffi à pallier les failles inhérentes à cette technologie. En résulte des casses moteurs récurrentes et extrêmement coûteuses.

Réactions des experts et rôle des associations de consommateurs

Des experts en mécanique automobile ont exprimé des opinions divergeant sur les causes profondes de ce problème.

Certains pointent un défaut de conception fondamental, tandis que d’autres penchent pour des possibles erreurs de fabrication ou encore une mauvaise adaptation de la technologie aux conditions climatiques variées.

De leur côté, les associations de consommateurs jouent un rôle crucial dans cette bataille juridique.

Elles apportent non seulement un soutien administratif et logistique aux victimes, mais aussi une expertise précieuse pour contester les termes déplacés des offres de compensations initialement faites par Stellantis. Ces organisations militent pour une reconnaissance complète et inconditionnelle par le constructeur des défauts constatés et des préjudices subis.

Une affaire qui pourrait influencer l’industrie automobile

Cette affaire soulève également des questions plus larges sur l’avenir des technologies moteur dans l’industrie automobile. Si des innovations comme la courroie humide peuvent apporter des avantages théoriques en matière de performance et d’économie de carburant, elles représentent aussi des risques potentiels si elles ne sont pas rigoureusement testées et suivies.

Le cas de Stellantis pourrait inciter d’autres constructeurs à redoubler de vigilance lors de la mise en œuvre de nouvelles technologies.

Plusieurs analystes suggèrent que de telles affaires pourraient rendre les consommateurs plus méfiants envers les avancées technologiques rapides, stimulant ainsi une demande accrue pour des solutions mécaniques éprouvées.

De même, la confiance en l’entretien régulier recommandé par les constructeurs pourrait être fortement affectée par ces mésaventures industrielles.

Pour Stellantis, la capacité à gérer cette crise sera déterminante. Non seulement l’image de l’entreprise est en jeu, mais ses relations futures avec ses clients et sa position sur le marché pourraient être durablement affectées.

Une réponse appropriée à cette action collective est donc essentielle pour restaurer la confiance et éviter des répercussions plus graves à long terme.

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